Nouveau protocole de l'accord de pêche durable entre l'UE et le Sénégal: les organisations de pêche artisanale demandent une stratégie régionale

La CAPE soutient la demande de la CAOPA et APRAPAM pour une approche concertée dans la gestion des stocks partagés comme les petits pélagiques et le merlu

 

Avec le nouveau protocole de l'accord de partenariat de pêche entre l'Union européenne et le Sénégal, la Confédération africaine des organizations de pêche artisanale (CAOPA) et l'Association pour la promotion et la résponsabilisation des acteurs de la pêche artisanale maritime (APRAPAM) ont souligné leurs priorités et demandé une gestion régionale des stocks de petits pélagiques et merlu qui sont partagés avec d'autres pays côtiers voisins, notamment la Mauritanie. À cet effet, les négotiations entre l'UE et la Mauritanie sont une opportunité pour introduire cette approche concertée, en commençant par une recherche conjointe concernant les petits pélagiques qui devrait être soutenue par l'UE.

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Bien que le protocole entre l'UE et le Sénégal n'inclut pas l'accès aux petits pélagiques, la CAOPA et APRAPAM craignent que l'accès à ces stocks ne soit alloué à des flottes étrangères dans les pays voisins sans une perspective durable. En outre, les communautés côtières, particulièrement les femmes transformatrices, font face à la concurrence des usines de farine pour l'accès au poisson.

Selon la FAO, le merlu est considéré comme une ressource partagée entre le Marroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie, et estime qu'il y a surexploitation. Ainsi, la CAOPA et APRAPAM suggèrent que l'UE et les pays côtiers partenaires mettent en place une stratégie de gestion durable du merlu, et se demandent si l'accès des flottes européennes correspont aux soucis de durabilité que sont au coeur des accords de pêche durable.

La CAOPA et APRAPAM dénoncent aussi le manque de consultation des communautés côtières dans l'utilisation des fonds d'appui sectoriel et demandent plus de transparence. Enfin, ils soulignent que le centre de recherche CRODT n'a pas reçu de financement depuis 2015 et réclament une évaluation sérieuse impliquant l'ensemble des acteurs concernés.

Vous pouvez télécharger l'entièreté de leur contribution ici.